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Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que psychologue ?

Carlo

Carlo

Responsable rédaction articles de blog

Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que psychologue ?

Choisir la forme juridique adaptée est une étape fondamentale lorsqu’on souhaite exercer en tant que psychologue. Le statut influence la fiscalité, les obligations administratives, la protection sociale, ainsi que l’organisation quotidienne du cabinet. Beaucoup de professionnels hésitent entre libéral, auto-entrepreneur ou société, et ne savent pas toujours quelles démarches effectuer ni quelles sont les obligations auxquelles ils devront se conformer.

La profession de psychologue : un métier libéral réglementé

Le métier de psychologue appartient à la catégorie des professions libérales réglementées. Cela signifie qu’il ne peut être exercé que dans certaines conditions, notamment l’obtention du diplôme obligatoire, l’inscription au répertoire Adeli et le respect des règles déontologiques. Contrairement à d’autres métiers du bien-être, le psychologue est soumis à un cadre légal précis.

Le psychologue doit également se conformer à certaines obligations administratives. Lorsqu’il exerce en libéral, il dépend de l’URSSAF pour ses cotisations sociales et doit déclarer son activité sous le régime des BNC. Cette structure administrative impose des règles comptables, une traçabilité des honoraires et une organisation rigoureuse de l’activité.

Enfin, un point souvent méconnu concerne le code APE. Il est généralement attribué le code 9609Z – Activités de santé humaine non classées ailleurs, parfaitement adapté à la profession. Certains psychologues se voient attribuer un code erroné, comme le 8690F, mais celui-ci ne correspond pas à une activité de santé. En cas d’erreur, une demande de modification auprès de l’INSEE est possible. 

Les différentes formes juridiques possibles pour un psychologue

Plusieurs statuts sont envisageables pour exercer en tant que psychologue, mais certains sont mieux adaptés que d’autres. La forme la plus courante reste l’exercice en libéral, mais il existe aussi le statut auto-entrepreneur,  ou encore l’exercice en société (rare, mais possible dans certaines configurations).

1. L’exercice en profession libérale (BNC)

Il s’agit de la forme la plus répandue, car elle combine simplicité et flexibilité. Le psychologue exerce en son nom propre et déclare ses revenus dans la catégorie des bénéfices non commerciaux. Cette structure permet de déduire l’ensemble des dépenses professionnelles, ce qui peut être très avantageux lorsque l’activité est en pleine expansion.

Dans ce cadre, la liberté est totale : choix du cabinet, horaires de travail, fixation des honoraires, méthodes thérapeutiques… En contrepartie, le professionnel assume seul ses charges, la gestion administrative et les variations de revenus.

2. Le statut auto-entrepreneur (micro-entreprise)

De nombreux psychologues choisissent la micro-entreprise pour démarrer, car elle offre des démarches simplifiées et un fonctionnement très accessible. Cependant, elle n’est pas toujours adaptée sur le long terme, notamment en raison des plafonds de chiffre d’affaires et de l’impossibilité de déduire les frais réels.

Ce statut convient parfaitement à ceux qui souhaitent tester leur activité, exercer à temps partiel ou limiter leur charge administrative dans un premier temps.

3. Le statut salarié

Le psychologue peut aussi exercer en tant que salarié, que ce soit en hôpital, en clinique privée, en entreprise, en association ou encore dans une structure de l’éducation ou du social. Le salariat offre un cadre sécurisant : revenus réguliers, protection sociale améliorée et absence de gestion administrative.

Cependant, les salaires restent souvent en dessous de ce que peut générer un libéral. Le rythme et les missions sont également fixés par l’employeur, ce qui laisse moins de liberté dans sa pratique.

4. L’exercice en société (SEL, SELARL, SCP)

Ce type de structure reste encore marginal dans le monde de la psychologie. Il s’adresse principalement aux praticiens qui souhaitent s’associer, partager les coûts d’un cabinet ou optimiser leur fiscalité lorsque les revenus deviennent élevés. C’est une solution plus complexe, qui nécessite un accompagnement juridique ou comptable, mais qui peut s’avérer pertinente dans certains projets collectifs ou dans les cas d'une activité très dévelloppée. 

Psychologue libéral : statut, fonctionnement et fiscalité

L’exercice libéral est aujourd’hui l’une des voies les plus empruntées par les psychologues. Il offre une liberté d’organisation et une autonomie clinique incomparables, mais demande aussi une rigueur administrative et une compréhension précise des obligations liées à la profession. Devenir psychologue libéral implique de maîtriser les démarches nécessaires à l’installation, de connaître le régime fiscal adapté, d’anticiper les charges et de savoir fixer ses honoraires. Cette section guide pas à pas les praticiens qui souhaitent structurer leur activité libérale de manière professionnelle et pérenne.

Comment devenir psychologue libéral ?

L’installation en libéral suit une série d’étapes clairement définies, destinées à garantir un cadre légal, administratif et déontologique solide. Contrairement à d’autres métiers du bien-être, le psychologue ne peut pas simplement “ouvrir son cabinet” sans formalités ; il doit respecter des obligations strictes propres aux professions libérales réglementées.

Pour devenir psychologue libéral, il est nécessaire de :

  • Obtenir son numéro ADELI, qui atteste du droit d’usage du titre de psychologue. Cette inscription est indispensable et permet aux patients comme aux institutions de vérifier la légitimité du praticien.
  • Déclarer officiellement son activité auprès de l’URSSAF via le guichet unique. Cette étape crée l’existence juridique de l’activité et permet l’attribution d’un numéro SIRET.
  • Choisir son régime fiscal, en particulier entre le micro-BNC (simplifié) ou la déclaration contrôlée (frais réels via la 2035). Ce choix influence directement l’imposition et la gestion comptable.
  • Souscrire une assurance de Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) pour couvrir les actes réalisés en consultation. C’est une obligation morale autant que juridique.
  • Trouver un lieu d’exercice adapté, que ce soit un cabinet en propre, un espace partagé ou une activité de remplacement dans un cabinet existant.
  • Mettre en place les outils de facturation et de comptabilité, comme un agenda professionnel, un logiciel de facturation et un registre de recettes.

Cette préparation assure un démarrage structuré, sécurise la pratique clinique et permet de se concentrer pleinement sur le cœur du métier : l’accompagnement des patients.

Les avantages et inconvénients d'être psychologues libéral 

Exercer en libéral constitue un choix ambitieux, qui offre autant d’opportunités que de responsabilités. Le statut attire de nombreux psychologues pour la liberté qu'il procure, mais demande une capacité d’organisation et de gestion personnelle importante.

Les avantages du libéral :

  • Une grande liberté de pratique : le psychologue choisit ses orientations théoriques, ses outils, ses méthodes et ses modalités de travail.
  • La fixation libre des honoraires, ce qui permet d’adapter sa rémunération à son expertise, sa spécialité ou sa zone géographique.
  • Un revenu potentiellement élevé et évolutif, notamment lorsque la patientèle se stabilise et que les plages horaires sont bien remplies.
  • Une flexibilité totale dans l’organisation du temps de travail : horaires, congés, rythme quotidien, spécialisation des consultations.

Les inconvénients du libéral :

  • Des charges sociales et fiscales parfois élevées, surtout lorsque les revenus augmentent.
  • Une irrégularité des revenus, notamment au lancement ou en cas de période creuse.
  • La gestion autonome de la comptabilité, de l’administratif et de la communication, qui peut être chronophage et nécessite une certaine rigueur.
  • Un investissement matériel et locatif parfois important selon la région et le type de cabinet souhaité.

En résumé, le statut libéral convient aux psychologues souhaitant exercer en autonomie, développer leur activité et assumer une gestion complète de leur profession.

Comptabilité et régime fiscale

La compréhension du régime fiscal est un élément essentiel pour anticiper ses revenus et éviter les mauvaises surprises. Le psychologue libéral déclare ses revenus dans la catégorie des Bénéfices Non Commerciaux (BNC).

Les charges principales comprennent :

  • Les cotisations sociales URSSAF, qui financent l’assurance maladie, la retraite et les allocations familiales.
  • L’impôt sur le revenu, calculé selon le régime fiscal choisi.
  • La Contribution Foncière des Entreprises (CFE), due chaque année sauf exonérations particulières.
  • Les dépenses du cabinet, telles que :
    • le loyer et les charges associées,
    • les logiciels professionnels,
    • le matériel de test,
    • l’assurance du local,
    • la communication professionnelle,
    • les déplacements et formations.

Deux régimes fiscaux pour les psychologues libéraux sont possibles :

  • Le micro-BNC, qui applique un abattement forfaitaire (34 %) sur le chiffre d’affaires. Il est simple mais ne permet aucune déduction des frais réels.
  • La déclaration contrôlée (formulaire 2035), qui permet de déduire l’intégralité des dépenses professionnelles. Ce régime est souvent plus avantageux lorsque les charges du cabinet sont importantes.

Bien choisir son régime fiscal est déterminant pour optimiser ses revenus.

Honoraires psychologue libéral : fixation et facturation

L’un des aspects les plus appréciés du libéral est la liberté tarifaire. Le psychologue fixe lui-même le montant de ses consultations, en fonction :

  • de sa spécialité (neuropsychologie, thérapie familiale, EMDR, etc.) ;
  • de sa localisation (tarifs plus élevés dans les grandes villes) ;
  • de son expérience et de sa visibilité ;
  • du type de séance (individuelle, couple, bilan).

En France, la majorité des consultations sont facturées entre 50 € et 80 €, mais certains actes spécialisés peuvent être facturés plus cher.

La facture doit obligatoirement comporter :

  • le nom et prénom du psychologue,
  • le numéro ADELI,
  • le numéro SIRET,
  • le code APE attribué par l’INSEE,
  • la date et la nature de la séance,
  • le tarif exact,
  • la mention : “Acte non remboursé par l’Assurance maladie”.

La facture est indispensable pour les patients souhaitant obtenir un remboursement par leur mutuelle.

Modèle de facture psychologue libéral / pour mutuelle

Une facture professionnelle doit être claire, lisible et contenir l’ensemble des informations nécessaires au remboursement. Elle constitue un document officiel et doit respecter les normes de facturation des professions libérales.

Un modèle de facture type doit inclure :

  • votre nom, votre adresse, votre SIRET et votre numéro ADELI ;
  • la date, l’heure ou la durée de la séance ;
  • la nature de la prestation (consultation psychologue, bilan, séance individuelle, etc.) ;
  • le montant total des honoraires ;
  • la mention pour les mutuelles :
    “Facture émise pour remboursement éventuel auprès de votre assurance complémentaire.”

Une facture correctement rédigée simplifie les démarches pour les patients et renforce la crédibilité professionnelle du praticien.

Psychologue auto-entrepreneur : bon statut ou mauvaise idée ?

Le statut auto-entrepreneur attire de nombreux psychologues, notamment au moment de leur installation. Sa simplicité administrative et la souplesse qu’il offre au démarrage en font une option séduisante. Cependant, il ne s’agit pas d’un statut adapté à toutes les situations. Pour comprendre s’il convient à votre projet, il faut examiner attentivement ses conditions, ses avantages, ses limites et les alternatives possibles en fonction de l’ampleur de votre activité.

Psychologue auto-entrepreneur : conditions, plafond, TVA

Le régime micro-entrepreneur repose sur un fonctionnement très simplifié. Il permet de déclarer son activité rapidement tout en bénéficiant d’un calcul allégé des cotisations sociales.
Pour un psychologue, plusieurs règles spécifiques s’appliquent :

  • Un plafond annuel de chiffre d’affaires fixé à 77 700 € pour les prestations de services. Ce seuil constitue la limite à ne pas franchir si l’on souhaite conserver le statut.
  • Une franchise de TVA jusqu'à 36 800 € : tant que ce seuil n’est pas dépassé, le psychologue ne facture pas la TVA à ses patients et peut appliquer la mention “TVA non applicable – article 293B du CGI”.
  • Des charges sociales d’environ 22 % du chiffre d’affaires, auxquelles peuvent s’ajouter la contribution à la formation professionnelle et l’impôt sur le revenu selon l’option choisie.

Ces caractéristiques rendent le statut attractif au lancement, car il permet de maîtriser les risques financiers. Toutefois, le plafond de revenus et l’absence de déduction des dépenses professionnelles constituent des limites importantes pour une activité pleine.

Psychologue auto-entrepreneur ou libéral ? 

Choisir entre la micro-entreprise et la profession libérale classique dépend essentiellement du volume d’activité envisagé et des dépenses professionnelles.

Le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement adapté pour :

  • commencer en douceur, sans lourdeur administrative ;
  • exercer à temps partiel ou en complément d’un emploi salarié ;
  • limiter la gestion comptable, avec un simple suivi du chiffre d’affaires ;
  • tester son installation avant d’investir davantage.

Le statut libéral classique (entreprise individuelle au réel) devient plus avantageux lorsque l’activité se développe. Il s’adresse aux psychologues qui souhaitent :

  • bénéficier de la déduction des frais réels, ce qui réduit l’imposition ;
  • ne plus subir de plafond de chiffre d’affaires ;
  • optimiser fiscalement leurs revenus ;
  • professionnaliser leur cabinet avec des investissements significatifs (loyer, matériel, logiciels, formations).

Ainsi, le statut d’auto-entrepreneur constitue une excellente porte d’entrée vers le libéral, mais doit généralement être abandonné lorsque la patientèle devient stable et régulière.

Auto-entrepreneur psychologue clinicien(-ne) : possible ?

Oui, un psychologue clinicien peut tout à fait exercer sous le statut auto-entrepreneur. La seule condition est d’être titulaire du diplôme de psychologie et d’être inscrit au répertoire ADELI.
Le statut juridique ne remet pas en question les compétences cliniques ou les spécificités thérapeutiques : il s’agit uniquement d’un cadre administratif permettant d'exercer en libéral tout en bénéficiant d’une gestion simplifiée.

Il faut toutefois garder à l’esprit que :

  • les consultations psychologiques étant exonérées de TVA, la micro-entreprise n’offre pas d’avantage supplémentaire de ce côté-là ;
  • la déduction des charges n’est pas possible, ce qui peut rapidement devenir un inconvénient pour un clinicien disposant d’un cabinet ou d’un matériel de test.

Avantages et inconvénients du statut auto-entrepreneur pour un psy

Le statut auto-entrepreneur comporte des avantages indéniables, en particulier au début de l’activité.

Parmi les principaux avantages :

  • une mise en place très rapide, souvent en quelques minutes sur le portail dédié ;
  • des obligations comptables réduites, sans bilan ni livre-journal complexe ;
  • des charges calculées uniquement sur le chiffre d’affaires, ce qui limite les risques lorsque l’activité est faible ;
  • un bon compromis pour débuter, notamment après un remplacement ou en parallèle d’un emploi salarié.

Mais ces avantages doivent être pesés face à plusieurs limites importantes :

  • un plafond de chiffre d’affaires restreint, qui peut être rapidement atteint dans les zones à forte demande ;
  • l’impossibilité de déduire les frais réels, ce qui désavantage les psychologues louant un cabinet ou achetant du matériel professionnel ;
  • une rentabilité souvent inférieure au régime réel lorsque l’activité dépasse un certain seuil ;
  • un statut davantage perçu comme transitoire que définitif pour les professionnels souhaitant développer leur cabinet.

Pour ces raisons, le statut auto-entrepreneur convient surtout à un démarrage, tandis que le régime libéral classique s’impose naturellement lorsque l’activité se stabilise.

Modèle de facture psychologue auto-entrepreneur

Même sous le statut auto-entrepreneur, les factures doivent respecter un certain formalisme. Une facture de psychologue doit toujours être claire, lisible et conforme aux règles comptables propres aux professions de santé.

Un modèle de facture auto-entrepreneur doit inclure :

  • le numéro SIREN ou SIRET ;
  • la mention obligatoire : “TVA non applicable – article 293B du CGI” ;
  • le numéro ADELI (indispensable pour justifier du titre de psychologue) ;
  • les coordonnées complètes du praticien et du patient ;
  • la date, la durée et la nature de la séance ;
  • le tarif exact et le total à payer ;
  • une mention spécifique pour les mutuelles, permettant au patient de solliciter un remboursement éventuel.

La facture constitue un document légal important : elle garantit la transparence et permet au psychologue d’entretenir une relation professionnelle rigoureuse avec ses patients.

Quel statut pour un psychologue remplaçant ?

Le remplacement est une modalité d’exercice particulièrement fréquente dans les premières années de pratique. Il permet de s’immerger dans la réalité du libéral tout en limitant les engagements financiers liés à l’ouverture d’un cabinet. Le psychologue remplaçant peut travailler ponctuellement ou régulièrement pour un confrère absent, que ce soit pour congé, maladie, formation ou surcharge d’activité.

Le remplacement est souvent une étape enrichissante qui permet :

  • de découvrir la gestion d’un cabinet, sans avoir à assumer le coût du local ;
  • de renforcer sa pratique clinique auprès d’une patientèle déjà établie ;
  • de développer son autonomie professionnelle ;
  • de débuter progressivement une activité libérale sans s'exposer à de trop fortes charges.

Fonctionnement du remplacement en libéral

Le psychologue remplaçant exerce entièrement sous sa propre responsabilité professionnelle. Même s'il utilise le cabinet, le matériel et les créneaux horaires du titulaire, les actes réalisés sont les siens et il en assume la responsabilité juridique et déontologique.

Cela signifie notamment que :

  • les patients consultent le remplaçant en tant que psychologue autonome ;
  • le remplaçant choisit ses outils, ses méthodes et sa démarche clinique ;
  • la confidentialité reste un principe fondamental, malgré le partage temporaire du cabinet.

Ce fonctionnement garantit la continuité du soin tout en respectant l’indépendance professionnelle du remplaçant.

Raison sociale

La raison sociale du remplaçant est la sienne propre, même si la consultation a lieu dans un cabinet prêté par un confrère.
Le remplaçant ne peut en aucun cas utiliser les informations fiscales ou administratives du titulaire. Il doit donc disposer de :

  • sa propre immatriculation ;
  • son propre numéro ADELI ;
  • son propre numéro de SIRET.

Cette distinction assure une traçabilité parfaite des actes professionnels.

Obligations

Le psychologue remplaçant doit respecter plusieurs obligations pour exercer en conformité :

  • être inscrit au répertoire ADELI ;
  • disposer d’une assurance RCP professionnelle ;
  • déclarer les revenus issus du remplacement selon son statut juridique ;
  • respecter la confidentialité, la continuité du soin et la déontologie professionnelle ;
  • informer clairement les patients de son identité en tant que remplaçant.

Ces obligations protègent à la fois le praticien, le titulaire du cabinet et les patients.

Facturation

La facturation du remplaçant doit être complètement indépendante de celle du titulaire. Cela signifie que :

  • les séances sont facturées en son nom propre ;
  • le numéro ADELI affiché est celui du remplaçant ;
  • la facture comporte son numéro de SIRET, même si la consultation a lieu dans le cabinet d’un autre psychologue ;
  • les honoraires perçus sont intégralement déclarés dans ses revenus personnels.

Cette autonomie administrative est indispensable pour garantir la conformité du remplacement et la transparence vis-à-vis des patients et des administrations.

Le statut du psychologue remplaçant

Le remplacement permet à un psychologue de débuter sans avoir immédiatement sa propre patientèle. Le remplaçant exerce sous sa propre responsabilité juridique, utilise le cabinet d’un confrère et facture ses actes en son nom. Il peut être auto-entrepreneur ou libéral classique. Ce mode d’exercice est parfait pour découvrir le rythme du libéral, comprendre les contraintes du métier et développer progressivement son indépendance professionnelle.

Les activités spécifiques : neuropsychologue et psychologue du travail

Certaines spécialisations ou approches impliquent des modalités d’exercice particulières.
Le neuropsychologue, par exemple, facture souvent des bilans plus longs et plus techniques, ce qui justifie des honoraires plus élevés.
Le psychologue du travail peut exercer en cabinet, mais également en entreprise, à mi-chemin entre le conseil et la clinique.

Ouvrir son cabinet : les étapes essentielles

Ouvrir son cabinet nécessite une préparation rigoureuse. Il faut d’abord choisir son statut et effectuer les démarches administratives, puis sélectionner un local adapté. Le matériel, le mobilier, les outils informatiques et les logiciels de gestion doivent être choisis avec soin. La visibilité constitue un élément clé : site internet, annuaires professionnels, bouche-à-oreille et plateformes de prises de rdv.

Réaliser un business plan est recommandé, ne serait-ce que pour anticiper les charges et évaluer le revenu potentiel. L’installation peut aussi inclure des démarches complémentaires, comme la prise d’une assurance professionnelle, la gestion de la comptabilité ou la mise en place d’outils de facturation.

Comparatif synthétique des statuts

Chaque statut présente des avantages et des limites, et aucun n’est parfait. Le choix dépend avant tout de votre projet professionnel, de votre besoin de sécurité financière et de votre souhait d’indépendance.

Voici un résumé des options :

  • L’exercice libéral classique est parfait pour une activité stable, avec un potentiel de revenus élevé.
  • La micro-entreprise convient pour débuter ou exercer à mi-temps, avec une gestion très simplifiée.
  • Le salariat offre sécurité, stabilité et moins de responsabilités administratives.
  • Les sociétés permettent de s’associer et d’optimiser la fiscalité lorsque l’activité devient conséquente.

FAQ : les questions les plus fréquentes sur le statut du psychologue

Quel est le meilleur statut pour un psychologue ?

Le meilleur statut dépend du volume d’activité. Pour débuter ou exercer à temps partiel, la micro-entreprise est pratique. Pour une activité stable avec des charges importantes, l’entreprise individuelle en BNC est plus avantageuse. Les sociétés sont utiles uniquement en cas d’association ou de revenus très élevés.

Quel code APE pour un psychologue libéral ?

Le code APE adapté à la profession de psychologue est généralement le 8690F – Activités de santé humaine non classées ailleurs. En cas d’erreur (par exemple 9609Z), vous pouvez demander une correction à l’INSEE.

Un psychologue peut-il être auto-entrepreneur ?

Oui, un psychologue peut exercer en auto-entreprise. Ce statut est simple et rapide à mettre en place, mais comporte un plafond de chiffre d’affaires et ne permet pas de déduire les dépenses réelles du cabinet.

Quelle est la différence entre psychologue libéral et auto-entrepreneur ?

Le psychologue libéral en BNC peut déduire ses charges réelles, n’a pas de plafond de revenus et bénéficie souvent d’une fiscalité plus avantageuse. L’auto-entrepreneur fonctionne sur un chiffre d’affaires plafonné et des charges proportionnelles, ce qui convient pour un démarrage ou une activité partielle.

Un psychologue doit-il payer la TVA ?

La majorité des actes de psychologie sont exonérés de TVA, car ils relèvent de prestations de santé. L’auto-entrepreneur peut aussi bénéficier de la franchise en base s’il respecte les seuils.

Peut-on être psychologue fonctionnaire et auto-entrepreneur ?

Oui, c’est possible, mais uniquement avec l’autorisation de l’administration et dans le respect des règles relatives au cumul d’activités.

Quel est le salaire d’un psychologue libéral ?

Un psychologue libéral débutant gagne généralement entre 1 500 et 2 500 € par mois. Avec de l’expérience, une patientèle stable et une activité pleine, les revenus peuvent dépasser 3 500 à 4 500 €, voire davantage.

Quelles assurances sont obligatoires pour un psychologue ?

La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) est indispensable. Une protection juridique, une assurance multirisque professionnelle ou une prévoyance peuvent également être utiles selon la situation.

Comment facturer en tant que psychologue libéral ?

La facture doit mentionner : l’identité du praticien, le numéro Adeli, le code APE, le tarif, la date de consultation et la mention “acte non remboursé par l’Assurance maladie”. Les psychologues auto-entrepreneurs doivent aussi indiquer leur numéro SIREN.

Quel statut pour un psychologue remplaçant ?

Le psychologue remplaçant peut travailler en micro-entreprise ou en libéral classique. Il utilise le cabinet du titulaire mais facture les consultations en son nom propre.

Conclusion : quel statut choisir pour exercer en tant que psychologue ?

Pour démarrer, la micro-entreprise est souvent le choix le plus simple. Pour une activité soutenue et rentable, l’entreprise individuelle en BNC est plus avantageuse. Les sociétés conviennent aux projets collectifs et le salariat reste une option sécurisante pour ceux qui privilégient la stabilité.

Le meilleur statut est donc celui qui correspond à votre rythme de travail, à vos ambitions professionnelles et à votre rapport à l’indépendance.

Statut Avantages Limites Pour qui ?
Libéral (BNC) Liberté + revenus élevés Comptabilité Activité stable
Auto-entrepreneur Simple Plafonds + peu déductible Débutants
Salarié Sécurité sociale Salaire plus bas Hôpital / entreprise
SEL / société Optimisation Complexité Cabinets groupés

 

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